Alors âgé de 20 ans, Basile-Charles Le Roy établit en 1785 la manufacture « Leroy & Fils » sous les arcades du Palais-royal ainsi qu’au boulevard de la Madeleine, au Faubourg Saint-Nonoré et ainsi les quartiers renommés de paris.
Avec une existence de 250 ans, elle est également affublée de titres élogieux « Horloger du Roi » ou « Horloger de la Marine », la maison Leroy a reçu parmi sa clientèle différentes personnalités.
Vers 1790, la maison est contrainte d’utiliser l’anagramme « Elyor » sur ses pièces, pour échapper au régime de la « Terreur » qui s’en prenait aux anciens fournisseurs du roi.
En 1810, la manufacture produit pour le Prince Émile, Maximilien Léopold, Auguste de Hesse la montre-médaillon « à tact » destiné à être offerte ; celle-ci permet de lire l’heure en effleurant la pointe de la flèche.
La société brevette une horloge atmosphérique à remontage automatique en 1823.
En 1828, Charles-Louis fils de Basile-Charles, rejoint la firme de son père.
Basile-Charles décède en 1839. Charles-Louis prend les rênes de la société.
Vers 1840, la manufacture accueille en son sein Adrien Philippe, avant que celui-ci s’associe à monsieur Patek.
En 1845, Casimir Halley Desfontaines rachète la société à la condition que celle-ci conserve sa dénomination pendant au moins deux générations, Casimir obtiendra de nombreux titres et récompenses.
En 1854, la marque s’implante à Londres et devient la référence de la Couronne britannique, ce qui lui vaut le titre d’ « Horloger de la Reine Victoria ».
En 1855, la firme présente à l’exposition de Paris des montres à remontoir sans clef, inspiré par l’invention d’Adrien Philippe.
En 1879, Casimir rencontre Louis Leroy à l’Exposition Universelle de Paris et décide de l’engager au sein de la manufacture. Après le décès de Casimir son fils Georges reprend les rênes de la société, dont Louis Leroy devient associé en 1888 puis la rachète intégralement en 1889. La raison sociale devient « L. Leroy & Cie ».
En 1889, la maison s’installe à Besançon car cette ville était un centre de production horlogère important, possédait un observatoire et était proche de la Suisse.
Lors de l’Exposition Universelle de 1900, Louis Leroy présente « Leroy 01 », la montre la plus compliquée au monde et Patek Philippe mettra 89 ans à égaler cette technologie.
En 1910, Leroy fabrique la machine à mesurer le temps la plus précise et plus stable jamais réalisée par l’homme, nommé « pendule à pression constante », qui sera installée sur la Tour Eiffel et utilisée pour émettre des signaux horaires radiotélégraphiques dans un rayon de 6000 km.
En 1922, la marque fabrique la première montre-bracelet à remontage automatique. C’est seulement en 1923 que John Harwood considéré à tort comme le premier à produire ce type de pièces, brevète un élément pour son mouvement automatique qui ne sera produit que trois ans plus tard.
Louis trouve la mort en 1935 à l’âge de 75 ans, son frère Léon se retrouve seul pour diriger la société.
En 1938, la boutique déménage au Faubourg Saint-Honoré.
En 1957, la manufacture invente les « Chronostats » et révolutionne l’univers de la chronométrie de la marine.
Léon décède en 1961, ses fils Pierre et Philippe assurent sa succession jusqu’en 1980, puis revende la société a des investisseurs Suisses, celle-ci déménage ses activités en Suisse en 1990.
En 2010, les 12 horlogers de Leroy se sont installés dans le nouvel atelier Leroy, avenue de l’observatoire à Besançon. Aujourd’hui les montres sont toujours inventées à Paris mais leur élaboration a été déplacée dans le Jura, le berceau des plus grandes mécaniques horlogères.
L. Leroy est racheté par le propriétaire des montres Festina, Michel Rodriguez depuis 2004.
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