Les investisseurs ont compris depuis longtemps que l’or est une excellente protection contre l’inflation. L’analyse est simple : elle est causée, en partie, par l’impression excessive de billets par les Banques Centrales. Une activité qu’elles peuvent réaliser en quantités illimitées si elles le souhaitent. D’un autre côté, l’or est rare, couteux à produire et d’approvisionnement limité. La cotation de l’or dépend aussi des aléas du dollar.
L’augmentation totale des productions mondiales d’or est d’approximativement 1.5% par an et elle a encore baissé dernièrement. Comparez cette donnée avec l’augmentation de 400% de la base monétaire créée par la Réserve Fédérale depuis 2008. De cette façon, il est facile de constater qu’il existe beaucoup plus d’argent pour concurrencer la même petite quantité de métal doré. La cotation de l’or acheté en dollars augmentera donc avec le temps.
Mais ce facteur qui entraine les cotations de l’or à la hausse n’est pas le seul. Il existe d’autres catalyseurs qui lui sont sensibles comme une déflation extrême et des taux d’intérêts négatifs. Un bref rappel de ces critères nous donnera une meilleure vision qu’ils peuvent avoir sur le comportement des cotations de l’or.
La déflation aide t-elle à améliorer la cotation de l’or ?
Une légère déflation pourrait faire baisser le prix nominal de l’or mais une déflation importante c’est-à-dire de 5% prolongée est le pire cauchemar d’une Banque Centrale. Ce type de déflation est dévastateur pour le recouvrement des impôts car le pouvoir d’achat des particuliers proviennent de la chute des prix et non de l’augmentation des salaires.
La déflation augmente aussi la valeur de la dette publique ; ce qui rend encore plus difficile le remboursement des emprunts par les particuliers, les entreprises et les gouvernements. Par conséquent, les impayés s’accroissent et les pertes sont assumées par le système bancaire qui ensuite doit être sauvé par la Réserve Fédérale.
La combinaison mortelle de ces cas de figures est la raison pour laquelle la FED lutte contre la déflation avec tous les outils à sa disposition. Cependant, tout l’arsenal déplié dans cette bataille a échoué. La déflation menace toujours l’économie. Lorsque tout échoue, les banques centrales peuvent causer une inflation en cinq minutes simplement en établissant le prix de l’or à, par exemple, 3000 dollars l’once.
Dans ce cas, la FED pourrait acheter l’or à 2950 dollars l’once et le vendre à 3050 soit une augmentation de 3.3% créée sur le prix désiré. Tous les autres prix y compris l’argent, le pétrole et autres matières premières pourraient être ajustés à ces nouveaux niveaux de prix et provoquer une inflation générale de 150% et problème résolu ! On assisterait à une dévaluation de 60% du dollar en comparaison avec l’or. Bien que cet exemple puisse être insensé, une telle situation a déjà existé deux fois en 80 ans entre 1933 et 1934 et entre 1971 et 1980.
La cotation de l’or et les taux d’intérêts négatifs
Les taux d’intérêts négatifs peuvent aussi agir de catalyseur pour une hausse de la cotation de l’or. Actuellement, les taux d’intérêts sont positifs ; ce qui ne favorise pas la cotation de l’or. Mais la Réserve Fédérale est décidée à générer de l’inflation et d’appliquer des taux négatifs. C’est une façon de fuir les « oiseaux de mauvais augures » qui pourraient se présenter en défaveur de leurs plans.
Récapitulons : si l’or a un comportement positif dans des cas d’inflation, de déflation extrême et dans un environnement de taux d’intérêts négatifs, dans quel cas, les expectatives ne s’accompliraient-elles pas ? Dans le premier cas, avec une croissance soutenue de 3% sans déflation ou inflation et accompagnée d’une courbe de rentabilité positive de taux d’intérêts. Ainsi, la cotation de l’or n’aura aucune raison d’augmenter. Mais est-ce possible ?
Oui mais très peu probable. La déflation est le principal danger et il n’est pas impossible d’arriver à une période inflationniste plus importante.
Il n’y aura pas de croissance sans changements structurelles de l’économie et ils paraissent peu probables dans un système dysfonctionnel comme celui régit par Washington. Malgré l’optimisme panorama de la FED, la cotation de l’or pourrait avoir une augmentation de prix soutenu par des achats étrangers.
Finalement, un portefeuille équilibré dans tous ces cas de figures financiers, doit contenir de l’or. Il est recommandé d’avoir 10% d’or physique dans un portefeuille, plus spécifiquement, la monnaie d’or American Gold Eagle ou la monnaie d’or American Buffalo de la Maison de la Monnaie des Etats-Unis.