Les achats d’or de la part des Banque Centrales sont restés stables durant les six premiers mois de 2014.
D’après un des analystes de la « Macquarie Bank » à Londres, les banques centrales continuent d’être des acheteurs sur le marché de l’or.
Selon un rapport sur les réserves d’or mondiales du Fonds Monétaire International, le chiffre net de 113 tonnes des Banques Centrales au premier semestre ne tient pas compte d’un retrait de 14 tonnes des réserves de l’Equateur qui fait partie d’un swap or/dollar (échange financier) avec la banque d’investissement américaine Goldman Sachs. Il s’est fixé un délai de deux ans pour rendre les lingots d’or.
L’échange Equateur-Goldman Sachs fait rappeler simplement que l’or est un actif qui peut se convertir rapidement en espèces. Un accord semblable avec la même banque a commencé à se tramer l’année dernière mais a finalement été écarté par le gouvernement vénézuélien qui a décidé de sortir ses réserves d’or conservées à Londres dans un acte que les analystes financiers considèrent comme une intention de se protéger d’un embargo des Etats-Unis ou d’une interférence avec les actifs de l’état latino-américain à l’étranger.
Selon les données du FMI, les achats d’or de Moscou en 2014 ont augmenté de 5 tonnes au premier trimestre 2014 pour atteindre les 55 tonnes en Avril et Juin quand la crise ukrainienne s’est intensifiée après l’annexion de la Crimée à la Russie en Mars. La chute des réserves de devises étrangères de la Russie pourrait refléter une préférence pour l’or sur les bons gouvernementaux dans l’actuelle situation politique.
Concernant l’augmentation des réserves d’or de la Russie, il est à espérer que certains pays non alignés avec les Etats-Unis se sentiront maintenant plus attirés par l’or en le considérant comme un actif de réserve. Certains indices montrent que Moscou pourrait avoir réduit sa dette du Trésor américain.
Malgré que le dollar américain continue d’être la devise de réserve numéro une de la part des Banques Centrales, tout pays ayant des désaccords politiques avec les Etats-Unis pourrait craindre de ne pas pouvoir utiliser leurs réserves en dollars. Un tel pays aurait très peu envie de financer le déficit du budget américain à travers des bons du Trésor.
Actuellement, le plus important possesseur de bons américains est la Chine, pays qui n’a pas enregistré de changements dans ses réserves officielles d’or depuis 2009 lorsqu’elle a modifié ses réserves de plus de 75%, soit 1054 tonnes. On suspecte que Pékin a continué ses achats d’or depuis lors sans déclarer les transactions, ce qui expliquerait la différence entre la demande du secteur privé chinois et ce notable réapprovisionnement.
Les réserves de devises étrangères de presque 4 milliards de dollars de la Chine lui ont donné suffisamment de verve pour être le leadership dans la création d’un nouvel ordre monétaire. Pékin pourrait continuer ses achats d’or pour se préparer à la création d’un yuan soutenu par le métal jaune. Peut-être pas dans un futur immédiat mais dans une vingtaine d’années…