La Banque Centrale Européenne (BCE) pourrait recourir à l’achat d’or, à des actions et à des fonds négociés en bourse (ETF) ou les trois en même temps dans le but de stimuler l’inflation dans la zone Euro.
Un des membres du Conseil Exécutif de la BCE et représentant du Luxembourg, a signalé que l’achat de ces actifs était théoriquement une option pour la banque centrale qui, au début de cette année a décidé de prendre de nouvelles mesures non conventionnelles pour compenser une longue période de basse inflation. Les statistiques officielles publiées récemment ont montré que l’inflation avait été seulement de 0.4% jusqu’au 31 octobre 2014. Les niveaux d’inflation officiels sont très bas et le membre du conseil exécutif de la BCE luxembourgeois qualifie cette situation comme anormale. L’augmentation des prix est restée très au-dessous de l’objectif de 2% que s’était fixé la BCE. Selon lui, même s’il y a de la marge pour acheter des actifs, la BCE est sur le point de se lancer dans un programme d’achat de valeurs soutenues par des titres adossés à des actifs (asset-backed securities)
Chaque achat d’or ou d’autres métaux précieux et de monnaies étrangères augmente naturellement le risque du remboursement pour l’emprunteur a ajouté le conseiller luxembourgeois en signalant que la BCE pourrait avoir besoin de plus de temps pour équilibrer sa balance des comptes. Ce conseiller luxembourgeois est plutôt considéré comme partisan de la position des membres allemands de la BCE hésitant à suivre des politiques de stimulation monétaire dans le but de raviver la zone euro.
Globalement, la zone euro a seulement réussi d’esquiver une « récession à double creux » d’après les données publiées au début novembre 2014 faisant apparaître une augmentation de 0.2% pour le troisième trimestre de l’année 2014. Lorsqu’on parle en général de « récession à double creux », cela concerne une récession caractérisée par une première chute du produit intérieur brut suivie, après une reprise avortée, d’une rechute plus profonde.
Les données économiques s’aggravent de plus en plus. Une enquête par des économistes professionnels de la BCE a montré que l’on s’attend à ce que l’inflation et la croissance continuent d’être faibles en 2015.