La semaine commence bien pour l’or. Le prix de l’once récupère 20 dollars après la dure épreuve subie il y a deux semaines et se situe à 1474 dollars l’once. Le catalyseur de cette augmentation n’est autre que la faiblesse du billet vert qui recule face à l’euro jusqu’au niveau de 1,31 dollars, ce qui permet au métal précieux de poursuivre sa tendance à la hausse de la semaine dernière lui permettant de gagner plus de 4% malgré la légère correction de vendredi dernier.
Pour commencer la semaine, le billet vert recule davantage et ce sera une semaine clef concernant la politique monétaire car dans un délai de 24 heures à peine les marchés seront soumis à la décision de la Réserve Fédérale et de la Banque Centrale Européenne. Dans ce sens, mercredi tous les regards seront tournés vers le communiqué officiel du régulateur des Etats-Unis sur l’évolution de l’économie et du marché du travail et sur celle des solutions sur l’assouplissement quantitatif ou «quantative easing » (type de politique monétaire dit « non conventionnel » auquel peuvent avoir recours les banques centrales dans des circonstances économiques exceptionnelles). Le jour suivant sera le tour de son homologue européen qui pourrait annoncer une baisse des taux d’intérêts de 0,75%. Ce sera un moment décisif car les investisseurs attendent beaucoup de l’entité monétaire. On ne s’attend pas à ce que la BCE réduise les taux d’intérêts mais les dernières statistiques de l’Allemagne pourraient avancer l’horloge de la BCE. La majorité des experts prédisent une diminution du prix de l’argent d’un quart de point voire 0,5%.
Mais à la chute du dollar, dont peuvent bénéficier les matières premières en général, il faut ajouter la forte augmentation de la demande d’or physique, spécialement menée par l’Inde. La récente chute du prix a réveillé l’intérêt pour l’or surtout de la part des pays asiatiques.
De ce fait, la forte augmentation de la demande d’or physique depuis l’Australie jusqu’à la Chine a compensé les nombreuses sorties des produits cotisés en Bourse. Les ventes au détail de ces pays ont augmenté la demande pour la joaillerie qui profite de la forte correction des prix pour accumuler l’or physique.
De cette manière, ils compensent la diminution des participations des produits cotisés qui ont chutés jusqu’à 2348 tonnes, son niveau le plus bas depuis janvier 2012 selon les données apportées par l’agence Bloomberg. De ce fait, les actifs du « SPRD Gold Trust», le plus important ETP du monde se trouvent à leur niveau le plus bas depuis ces trois dernières années.