Problèmes de rapatriement des lingots d’or allemands…

Après la réclamation officielle concernant le rapatriement de l’or allemand, l’autorité compétente, la Bundesbank, a obtenu un retour de 37 tonnes en 2013 conservées jusqu’à aujourd’hui par la Banque Fédérale des Etats-Unis à New-York. Ce déplacement de réserves a été très compliqué à cause des obstacles mis en place par les conservateurs de cet or.

Le conseiller de la Bundesbank Carl Ludwig Thiele a annoncé récemment dans une conférence de presse la réorganisation des réserves d’or d’ici à 2020. Cette réforme avait été ajoutée dans les nouveaux critères de conservation d’or approuvés par le marché physique de Londres, protocole dénommé « London Good Delivery » (LGD). Le plan envisage la récupération de 300 tonnes à New York et 374 tonnes à Paris. Le pourcentage d’or conservé ainsi à New York se réduira à 37% et à Paris, il disparaitra.

Selon ce plan, chaque année la Bundesbank devra rapatrier 37.5 tonnes provenant de New York et 46.75 tonnes de Paris. En 2013, seulement 37 tonnes ont été rapatriées. Bien que ce soit un problème sans grande importance, l’absence de données claires sur l’état et les caractéristiques de l’or à rapatrier l’est davantage.

Les efforts et l’initiative de la Bundesbank pour clarifier l’état des lingots d’or ne sont pas suffisants. En ce qui concerne les réserves, on connait certaines données réelles mais beaucoup de suppositions. Par exemple, on ne sait pas de source sûre quelle est l’ancienneté des lingots. Il s’agit probablement d’or acquis entre les années 50 et 60 et estampé antérieurement.

Tout l’or considéré comme ancien doit suivre des standards établis par les normes LGD de 1979 et doit figurer dans un inventaire avec ses numéros de références correspondants. Pour le moment, la Bundesbank n’a pas publié la liste des lingots et barres d’or convenablement identifiés, qu’ils soient anciens ou récents.

On ne connait pas non plus quels sont les intermédiaires intervenus pendant ces années dans la transformation des réserves originales. L’association, qui a favorisé le rapatriement de l’or national (l’Association Allemande des Métaux Précieux), préconise en plus la nécessité de savoir qui a donné les ordres pour la transformation de l’or et s’ils ont été réalisés avec la permission de la Bundesbank.

Finalement, nous savons seulement que l’Allemagne a réussi à récupérer 37 tonnes d’or des 1200 abritées dans la Réserve Fédérale de New York. Cette quantité est en accord avec le plan de relocalisation fixé en 2013. Le manque d’information et l’absence de transparence sont les caractéristiques qui régissent cette procédure.

La Bundesbank devra attendre six ans pour récupérer ses tonnes d’or au rythme actuel

Le protocole de rapatriement des tonnes d’or des réserves officielles allemandes abritées par la Réserve Fédérale à New York fait couler de l’encre que ce soit en Allemagne ou hors de ce pays.

Au rythme de 2013, l’Allemagne tardera six ans pour rapatrier les tonnes d’or restantes. Selon les medias officiels, la lenteur est due à des questions de sécurité. Le journal allemand « Handelsblatt » assure que ce rythme est dû à la lenteur imposée par les autorités américaines. Le transport est effectué par air et selon leurs dires, il n’est pas possible de transporter plus d’une tonne d’or à chaque voyage…

S’agit-il d’une excuse ? Il semble raisonnable de penser que les assurances imposent un critère déterminé de sécurité. Cependant, selon les sources consultées par ce media, aucune assurance n’a le dernier mot dans la réalisation du transport de la marchandise puisque celle-ci est partiellement couverte par la présence de la police en cas de vol ou d’attaque que ce soit au départ comme à l’arrivée.

Il est certain qu’il s’agit d’une cible facile mais les forces de sécurité allemandes et américaines sont préparées pour ce type de transport. Le manque de transparence dans le traitement des réserves officielles d’or et l’action des services secrets sont des éléments clés dans cette procédure pour renforcer la sécurité.