La demande de métaux explose alors qu’ils commencent a se faire rares sur terre. En France, l’exploitation d’anciennes mines dans la Sarthe, la Creuse ou en Mayenne pourrait être autorisée, c’est en tout cas le souhait du ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, qui octroie des permis de recherche sur plusieurs sites français.
Les recherches s’orientent sur la découverte de cuivre, d’or et d’étain.
Aujourd’hui, la consommation de métaux précieux explose car en plus d’être utilisés par les bijoutiers (67% de l’or), et d’être considérés comme une valeur refuge en temps de crise économique, les innovations technologiques utilisent et incorporent de plus en plus de métaux.
De nos jours, on retrouve des métaux dans des produits du quotidien sans même le savoir. Par exemple, les voitures contiennent 20kg de cuivre, les bâtiments publics utilisent près de 4 millions de tonnes d’acier par an, dans les shampoings (mercure), les déodorants (aluminium), dentifrices (titane), ect
Mais l’avenir, avec les technologies dites « écologiques », nous promet une consommation toujours plus forte de cuivre et de silicium mais aussi de platine, palladium et également d’or et d’argent.
Des besoins qui évoluent :
En 100 ans (1900-2000), la population mondiale a quadruplé quand la consommation de métaux a été multipliée par 19 !
Le World Gold Council annonce même que depuis le début de l’exploitation de l’or (il y 6000 ans), 2/3 a été extrait lors des 50 dernières années.
La flambée des cours des métaux et les nouvelles techniques d’extractions rendent certaines mines laissées à l’abandon de nouveau exploitables.
Comme a Rouez (à quelques kilomètres du Mans) et à Abbaretz (non loin de Châteaubriant) deux anciennes mines fermées intéressent les investisseurs. Même les montagnes de déchets des anciennes exploitations où il reste une toute petite quantité de minerais seront exploitées.
Aujourd’hui deux grammes d’or extrait par tonne de roche est rentable.
Pour le moment l’exploitation des mines françaises n’a pas commencé. Ceci est notamment dû à la baisse du cours des métaux depuis deux ans, mais la situation géopolitique dans le monde pourrait accélérer le processus.
Arnaud Montebourg a pour but de donner confiance aux investisseurs potentiels en faisant des déclarations optimistes sur l’avenir de l’industrie minière en France, afin qu’ils investissent massivement dans le pays.
Si les grosses entreprises d’exploitations minières comme Rio Tinto ou Newmont venaient à investir dans les mines françaises, il y a peu de chance pour que le projet soit abandonné.