Ce weekend, le ministre de l’économie et des finances, Michel Sapin, a accordé une interview au Financial Times, dans laquelle il appel à un « rééquilibrage » des devises utilisées pour les paiements internationaux.
En clair, le dollar est utilisé pour la plupart des échanges commerciaux mondiaux (87%) et l’affaire BNP Paribas rappelle qu’il faut varier les monnaies en utilisant l’euro mais aussi les monnaies émergentes selon le ministre.
La France a la volonté de positionner l’euro à une place plus importante dans le commerce international.
Les sanctions des États-Unis et de l’Europe, ont forcé le gouvernement français à fédérer les pays de la zone euro pour sortir du quasi-monopole du dollar. Certains pays, comme la Russie, y travaillent activement et commencent à utiliser le Yuan Chinois et d’autres devises asiatiques dans le commerce mondial.
L’État français obtient de plus en plus de soutient, notamment de Christophe de Margerie, PDG de Total qui est la plus grosse entreprise française. Il affirme notamment que d’autres devises peuvent être utilisées dans les achats de pétrole, même si l’indice de référence est laissé en dollars.
Le prix du baril de pétrole est coté en dollars tout comme le prix de l’once d’or.
Christophe de Margerie, affirme qu’il est possible d’utiliser le prix (en dollars) en utilisant le taux de change euro-dollar sur un jour donné, puis d’effectuer le paiement en euros.
La chine a déjà signé des accords, afin de ne plus dépendre du dollar avec ses partenaires commerciaux principaux. Il y a peu elle a même signé un accord avec le Royaume-Unis afin d’autoriser les échanges directs entre le Yuan et la livre sterling.
Les États-Unis ont-ils déclenché une vague d’émancipation des pays qui veulent travailler avec leurs monnaies ?